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Texte de l'exposition
​FLÂNERIE EN CAPITALE

Cette exposition restitue un parcours, une déambulation, celle du flâneur dans la Capitale. Le café, la sortie du métro, la station de bus, les gares, les jardins et les musées, sont les sujets que Lionel Tréboit privilégie car ils reflètent directement notre expérience du quotidien. Ses peintures parisiennes ouvrent ainsi une porte sur notre imaginaire collectif et la poésie urbaine de ces paysages.
 
« En peignant ces lieux singuliers de la Capitale j’ai voulu traduire ce que voit le flâneur. D’un tableau à l’autre on devine le cheminement de son regard, une invitation à pénétrer dans son monde.

En revisitant la scénographie du Jardin des Tuileries et celle du Luxembourg, j’ai tenu à ce qu’ils s’offrent à nous comme la promesse d’un ailleurs. Être simultanément ici et ailleurs n’est-il pas après tout l’apanage du flâneur ? Par la présence fantomatique de l’architecture, par la vie singulière de ses sculptures et par la configuration de ses masses végétalisées, l’art de ces jardins nous appelle irrésistiblement, nous accompagne et nous interroge.
 
Mes peintures sur les terrasses de café s’articulent entre ombre et lumière entre intérieur et extérieur. Le café est un havre à la croisée des regards, alors que dans le jeu du frôlement des passants, l’antre du métro nous plonge jusqu’au plus profond de nous-même.
 
Avec mes peintures sur les stations de bus, la ville aux parcours multiples se laisse deviner par-delà le cadre du tableau.
 
Dans mes représentations de l’espace muséal du Louvre et de Beaubourg, les visiteurs interagissent avec les œuvres, ce qui questionne notre rapport à la réalité.
 
L’univers de mes gares évoque le voyage qui s’achève et celui qui commence, le voyage dans l’espace et aussi le voyage intérieur. La perspective représente un cheminement dans l’espace de la gare.
 
Paris est un tapis d’éveil.
 
Dans mon approche de peintre-flâneur, peindre la ville est un jeu de reconstruction : mes peintures se composent de plusieurs espaces architecturés qui dans le jeu de balancements et d’emboîtements incitent notre regard à se déplacer, à flâner de part et d’autre de l’image, à se réinventer le tableau. »
 
Peintre parisien, depuis les années 90, Lionel Tréboit met à jour une poétique de la ville en faisant une nouvelle lecture de notre mégapole. La richesse culturelle de ses quartiers amène le flâneur à s’inventer un parcours, être acteur de la ville, voire en être le héros. À l’instar d’un Walter Benjamin ou d’un Charles Baudelaire, le rythme décéléré du flâneur libère sa pensée. Il s’ouvre alors aux rencontres de hasard dont la ville recèle. En visitant l’exposition « Flânerie en Capitale » Lionel Tréboit nous invite à adopter ce regard nomade du flâneur, de sorte qu’après quelque tableaux, c’est nous qui arpentons la Capitale, qui marchons dans cette lumière baignée de tons chauds et qui laissons vagabonder notre imaginaire.
 

Octobre 2021

Mairie du 6e Paris

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