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Texte de l'exposition
VILLES ET MUSÉES

Miroir urbain.

Le paysage urbain, Street's scenes en anglais, est un des thèmes récurrents de la peinture de l'artiste depuis les années 1980. L'intérêt que porte Lionel Tréboit au thème de la ville remonte bien à sa sortie des Beaux-arts quand il commence à peintre des sujets urbains. Sans avoir l'ambition de devenir architecte il a suivi lors de sa formation artistique et universitaire un cursus sur ce thème. Plus tard, Lionel Tréboit commença à percevoir la ville comme un réseau de formes et d'espaces plein d'une irrépressible énergie.

Au sein de contextes urbains variés, espaces à la fois non personnels et familiers, les rues de la ville, les bâtiments, la circulation, les chantiers, il met en scène la figure humaine, les promeneurs, la foule, les jeux des enfants dans les parcs publics. Lionel Tréboit réussit à insuffler une puissante humanité, à créer une vision poétique, à la fois détachée mais passionnée, des choses de la vie. Créant un dialogue entre l'architecture et l'environnement urbain, il peint suivant une touche et un éclairage qui n'est pas sans rappeler Hopper, des personnages souvent isolés et empreints d'une monumentalité légèrement figée.

Son monde participe du processus d'intensification nécessaire pour permettre au tableau de l'emporter sur le mouvement et l'éclat plein d'attrait du monde réel qui l'entoure. Les tableaux de Lionel Tréboit génèrent leur propre lumière apportant une unité à la surface peinte, sans compromettre le sens de la réalité, la pure présence concrète et la résonance du sujet dépeint.

Avec la série des Musées, la figure humaine se met à jouer un rôle plus important et subtil. La peinture dans la peinture aurait pu être pour lui seulement l'occasion d'une mises en abîme, s'inscrivant ainsi dans la tradition des hommages des peintres aux maîtres du passé, mais on sent chez lui que son intérêt est d'avantage encore celui de la maîtrise des organisations picturales et la vibration lumineuse de la touche.

L'intégrité formelle de la composition picturale, garante de la contiguïté du perçu et de l'identifié, la proposition d'une image purement cérébrale, parallèle et sensorielle de l'objet vu, la capture de l'instant dans l'intangible réflexion de la lumière seront toujours chez lui ses ultimes sources d'inspiration.
 
mai 2007

Galerie Beckel Odille Boïcos

Le copiste, Louvre. 2007 oil on canvas 55 x 55 cm

MUSEUMS

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